La bradycardie est définie par une fréquence cardiaque inférieure à 50/min.
La fréquence cardiaque dépend de plusieurs facteurs. De manière tout à fait physiologique, elle diminue la nuit et au repos et chez le sportif entraîné. Elle s’accélère à l’effort, en cas de stress et de fièvre.
Le ralentissement du rythme cardiaque est mis en évidence par un électrocardiogramme (ECG) qui représente l’activation électrique successive des différentes régions du cœur. Le ralentissement peut siéger en plusieurs endroits de la chaîne de transmission électrique normale du cœur :
- Ralentissement ou pauses de l’activité du nœud sinusal, le moteur électrique : bradycardie sinusale et pause sinusale
- Ralentissement ou blocage de la transmission du nœud sinusal vers l’oreillette : bloc sino-atrial ou BSA
- Blocage de la conduction entre les oreillettes et les ventricules, au niveau du nœud auriculo-ventriculaire ou du faisceau de His : bloc auriculo-ventriculaires ou BAV.
Les conséquences de ces bradycardies peuvent être un essoufflement (au repos ou à l’effort), des malaises ou des syncopes, voire la mort subite pour les BAV les plus graves. Tout dépend de la nature du trouble et de son intensité (fréquence cardiaque minimale et durée de la bradycardie).
Le vieillissement est la principale cause des bradycardies. Les médicaments ralentisseurs, prescrits pour ralentir ou éviter une tachycardie, sont une autre cause possible. Il faut alors discuter l’arrêt ou la diminution de posologie de ces médicaments, ou, s’ils sont indispensables, l’implantation d’un stimulateur cardiaque pour permettre leur poursuite. D’autres causes de bradycardie existent, comme l’hyperkaliémie (augmentation de la concentration sanguine de potassium).
L’exploration des bradycardies peut faire appel au Holter-ECG pour mesurer les fréquences cardiaques minimales sur une journée ou à l’exploration électrophysiologique, pour déterminer précisément l’endroit où se situe le ralentissement. Ces données peuvent influencer la décision de mettre en place un pacemaker.
Le traitement des bradycardies, quand elles sont symptomatiques ou potentiellement graves, fait appel à l’implantation d’un pacemaker (voire dans certains cas à un défibrillateur) définitif, étant donné l’absence de médicaments oraux pouvant accélérer la fréquence cardiaque.